Cliffwater, un consultant pour institutionnels, a récemment déconseillé à ses clients d’investir dans un « hedge fund » de Carlyle.
Un « hedge fund » de Carlyle, Claren Road Asset Management, donne des maux de tête au groupe américain. Selon le « Wall Street Journal », la société pourrait affronter des retraits importants de la part de ses clients après qu’un consultant de haut vol, la firme Cliffwater, a conseillé à ses propres clients investisseurs institutionnels d’éviter ce « hedge fund » qui mise sur le marché de la dette. Or les clients de Cliffwater auraient investi pas moins de 800 millions de dollars dans la filiale du célèbre fonds incarné par David Rubenstein. Quelle mouche a piqué le consultant spécialisé ?
Selon le quotidien américain, qui cite des « sources proches », les raisons de ce conseil en défaveur de Claren Road ne sont pas très claires mais seraient liées à la perte de 4,8 % enregistrée au premier semestre par le fonds phare de Claren Road. Elle s’ajoute à une perte de 10 % du fonds l’an dernier après des investissements malheureux, notamment dans Fannie Mae et Freddie Mac. Une déconvenue certaine quand on sait comment les marchés américains ont progressé.
Des commissions revues à la baisse
Le « Wall Street Journal » reconnaît que tous les clients de Cliffwater ne vont pas forcément suivre ses conseils, d’autant qu’ils étaient positifs encore récemment. Certains auraient ainsi accepté de laisser leur argent plus longtemps en contrepartie de commissions de gestion revues à la baisse. « Nous avons eu des déceptions sur notre performance récemment, et spécialement dans le fait que nous n’avons pas délivré les résultats que les clients de Claren Road méritent et que nous attendons, s’est laconiquement expliqué le dirigeant de Claren Road, Brian Riano. Nous avons une équipe et des process solides et nous sommes engagés à de nouveau générer de la performance en ligne avec notre historique de long terme. » Claren Road, qui gère près de 5 milliards de dollars, a été cofondé par trois anciens de Salomon Brothers en 2005 et s’est illustré en 2008 lorsque son fonds phare a gagné 8,5 % sur l’année alors que le secteur des « hedge funds » perdait en moyenne 19 %.
Carlyle est entré dans le « hedge fund » en 2010 en prenant une participation de 55 %. L’objectif du deuxième groupe mondial de capital investissement était de diversifier son coeur d’activité. Le « Wall Street Journal » rappelle ainsi que Carlyle est aussi entré dans le capital de Emerging Sovereign Group et de Vermillion Asset Management, une société spécialisée sur la gestion des matières premières.
Les Echos
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