L'Arabie saoudite tenterait de combler un déficit de 21 milliards de dollars en vendant des obligations.
L'Arabie saoudite envisage de lever des fonds en vendant des obligations tout en poursuivant ses projets de dépenses massives, a rapporté Bloomberg.
Le royaume émettra des sukuk libellés en dollars à trois, six et dix ans dans le cadre d'un effort visant à combler un déficit budgétaire qui devrait atteindre 21 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, a rapporté le média citant une source anonyme.
Riyad avait déjà vendu pour 12 milliards de dollars de dette souveraine en janvier, tandis que la mégapole du désert, Neom, aurait également envisagé d'émettre des obligations islamiques dans le but de lever davantage de liquidités.
Citigroup, Goldman Sachs et la banque française BNP Paribas coordonneront la vente des obligations, selon Bloomberg.
La dernière vente d'obligations intervient alors que l'Arabie saoudite poursuit la mise en œuvre du plan Vision 2030 de Mohammed ben Salmane, qui vise à diversifier son économie tributaire du pétrole.
Dans le cadre de ce projet de dépenses massives, le royaume prévoit de construire Neom, qui pourrait coûter jusqu'à 1,5 billion de dollars. Il a également investi des milliards de dollars dans le sport, attirant des stars du football comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et Neymar pour qu'ils jouent dans la Pro League saoudienne locale et soutenant le tournoi de golf séparatiste LIV.
En février, le Wall Street Journal a rapporté que l'Arabie saoudite avait commencé à emprunter pour aider à financer Neom et d'autres « gigaprojets » de Vision 2030.
Tim Callen, chercheur invité au groupe de réflexion de l'Arab Gulf States Institute à Washington, estime que le fonds souverain saoudien, le PIF, aurait besoin de lever 270 milliards de dollars supplémentaires s'il voulait réaliser pleinement ses ambitions.