Blackrock s’intéresse à la vie amoureuse des employés

BlackRock a certes établi son hub post-Brexit à Amsterdam, mais c’est à Paris, au sein du prestigieux Centorial au cœur du 2è arrondissement, que le plus puissant gestionnaire d’actifs de la planète a installé son hub européen pour les investissements alternatifs.

Avec 16 000 salariés dans le monde – dont près de 200 en France après l’acquisition d’e-Front, leader mondial de solutions logicielles pour l’investissement alternatif – BlackRock se distinguait déjà par une politique stricte concernant la vie privée de ses employés : tous étaient tenus de déclarer auprès de leurs managers leurs relations sentimentales ou sexuelles avec un autre employé de l’entreprise.

Il vient de resserrer la vis en exigeant désormais que ses salariés déclarent toute relation avec une personne « extérieure à l’entreprise » dès lors que celle-ci entretient un lien professionnel avec BlackRock.

Cette nouvelle politique, communiquée au personnel via un mémo dont le New York Post et plusieurs média internationaux ont eu connaissance, stipule que les salariés doivent révéler « toute relation personnelle avec toute personne travaillant chez un prestataire, fournisseur ou autre tiers (y compris un client) dès lors que celle-ci, non salariée de BlackRock, appartient à un groupe interagissant avec BlackRock. »

L’objectif de cette mesure serait de lutter contre de possibles conflits d’intérêts, ou situations susceptibles d’être perçues comme telles, et de faire vérifier par les RH et les juristes de l’entreprise si ce type de relations peut constituer un problème.

Elle définit précisément les relations concernées, à savoir toutes celles « susceptibles d’être perçues comme inappropriées, parti pris, favoritisme et/ou abus d’autorité au sein d’un environnement de travail. »

La nouvelle mesure ne se limite donc pas aux flirts ou relations sexuelles, mais englobe également le cercle familial et autres intérêts professionnels extérieurs. Il est cependant précisé que les salariés n’ont pas l’obligation « de dévoiler leurs amitiés entre collègues. »

Si le mémo indique que les déclarations seront traitées dans la plus grande discrétion, il n’exclut pas la possibilité de mettre en place « une alternative à l’organisation du travail » pour les cas qui poseraient problème.


Marie Pinon – Read more on efinancialcareers.com


 

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