La faiblesse de l’économie chinoise et la production record des États-Unis entraîneront un excédent d’un million de barils de pétrole par jour l’année prochaine, selon l’AIE.

La faiblesse de l'économie chinoise et la production record des États-Unis entraîneront un excédent d'un million de barils de pétrole par jour l'année prochaine, selon l'AIE.
  • Le marché pétrolier pourrait connaître un excédent d’un million de barils de brut par jour en 2025, prévoit l’AIE.
  • Cet excédent sera dû à la faible demande en Chine et à l’essor de la production des pays non membres de l’OPEP.
  • Les producteurs non membres de l’OPEP sont en passe d’augmenter leur production de 1,5 million de barils par jour, a estimé l’AIE.

Le marché pétrolier pourrait connaître une offre excédentaire importante en 2025 grâce à l’essor de la production des États non membres de l’OPEP comme les États-Unis et à la baisse de la demande en Chine, selon l’Agence internationale de l’énergie.

L’AIE a déclaré dans son rapport sur le marché pétrolier de novembre que le marché pétrolier mondial est en passe d’atteindre un excédent d’un million de barils par jour l’année prochaine.

Cet excédent est largement dû à l’affaiblissement de l’économie chinoise. La demande de pétrole dans la deuxième économie mondiale s’est contractée pendant six mois consécutifs depuis septembre, selon les données de l’AIE. Cela représente le « principal frein » à la demande cette année, selon le rapport.

Parallèlement, l’agence prévoit une forte production pétrolière parmi les producteurs non membres de l’OPEP, menés par des pays comme les États-Unis, la Guyane, l’Argentine et le Brésil.

Au total, les producteurs non membres de l’OPEP sont en passe d’augmenter leur production de pétrole de 1,5 million de barils par jour, estime-t-on. Ce montant est supérieur aux prévisions de l’agence selon lesquelles la consommation mondiale de pétrole augmenterait de 990 000 barils par jour l’année prochaine.

L’OPEP+, le cartel pétrolier dirigé par l’Arabie saoudite, a également annoncé qu’il mettrait fin à ses réductions de production de 2,2 millions de barils par jour, qui ont mis la pression sur l’offre au cours des dernières années. Le groupe pourrait commencer à lever ses quotas de production dès janvier, selon sa dernière annonce.

« Nos équilibres actuels suggèrent que même si les réductions de l’OPEP+ restent en place, l’offre mondiale dépassera la demande de plus de 1 mb/j l’année prochaine. Les risques d’offre étant omniprésents, un équilibre plus souple apporterait une stabilité indispensable à un marché bouleversé par la crise. « La pandémie de Covid, l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie et, plus récemment, l’intensification des troubles au Moyen-Orient », a ajouté l’AIE.

Les États-Unis sont devenus le plus grand producteur de pétrole au monde, pompant plus de brut que tout autre pays de l’histoire au cours des six dernières années consécutives, selon l’Energy Information Administration des États-Unis. La production nationale a atteint un record de 13,4 millions de barils par jour en août, selon les données de l’Energy Information Administration.

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