Le plus grand prêteur privé russe s’étend en Chine après avoir été frappé par les sanctions américaines
- La plus grande banque privée de Russie se développe en Chine, a rapporté Bloomberg.
- Alfa Bank PJSC postule pour la construction de nouveaux bureaux à Pékin et à Shanghai, a-t-elle indiqué.
- Cette décision intervient dans le cadre du partenariat commercial « sans limites » de plus en plus étroitement lié entre la Russie et la Chine.
Le plus grand prêteur privé de Russie, Alfa Bank PJSC, envisage d’étendre ses activités en Chine.
Alfa Bank, propriété de l’oligarque russe Mikhaïl Fridman, sanctionné, demande désormais à construire des bureaux en Chine, notamment à Pékin et à Shanghai, selon un communiqué consulté cette semaine par Bloomberg.
La banque – qui fait l’objet de sanctions de « blocage total » de la part du Trésor américain depuis 2022 – a déjà servi des « milliers » d’entreprises chinoises et dispose d’un site Web dédié aux clients chinois, a-t-elle indiqué dans le communiqué.
La banque a également reçu la note AA- d’une société chinoise de notation de crédit plus tôt cette année, sa toute première notation de crédit dans le pays, selon le rapport de Bloomberg.
Son transfert vers la Chine est un clin d’œil aux relations de plus en plus étroites qu’entretient la Russie avec la deuxième économie mondiale, vers laquelle elle se tourne davantage en tant que partenaire économique après avoir été confrontée aux restrictions commerciales occidentales.
Les deux pays se sont lancés dans un partenariat « sans limites » qui a porté leurs échanges commerciaux à un montant record de 240 milliards de dollars l’année dernière, et tous deux s’associent à d’autres pays pour éliminer stratégiquement l’utilisation du dollar.
Le partenariat économique de la Chine a été une bouée de sauvetage pour la Russie, qui a été frappée par une série de sanctions américaines et européennes depuis le début de son invasion de l’Ukraine. Moscou est de plus en plus isolée des marchés mondiaux, Pékin étant l’un des derniers partenaires commerciaux du pays.
La Chine a cependant pris certaines mesures pour se distancier de la Russie, car elle risque également d’être sanctionnée par l’Occident. Les banques publiques chinoises ont annoncé qu’elles restreindraient les prêts aux clients russes fin 2023, à peu près au moment où les États-Unis annonçaient qu’ils imposeraient des restrictions secondaires aux prêteurs qui aident le commerce russe de biens sanctionnés.