Le plus gros déficit pétrolier depuis 2007 atteindra le 4ème trimestre alors que l’Arabie Saoudite réduit son approvisionnement
- Dans un contexte de pénurie mondiale, le marché pétrolier devrait être confronté à son plus gros déficit depuis plus d’une décennie.
- En effet, l’Arabie saoudite a étendu ses réductions de production, tandis que la Russie prévoit de continuer à limiter ses exportations.
- Les prix du pétrole brut ont de nouveau rebondi mardi après que l’OPEP a publié ses projections de marché.
Les réductions de production de l’Arabie saoudite vont aggraver la pénurie mondiale, le marché pétrolier devant être confronté à son plus grand déficit depuis plus d’une décennie.
Selon les calculs de Bloomberg à partir des dernières données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, la quantité de pétrole pompée par l’OPEP au troisième trimestre est inférieure d’environ 1,8 million de barils par jour à ce qui est nécessaire pour répondre à la demande.
D’ici le quatrième trimestre, ce déficit devrait se creuser, obligeant les pays à puiser dans leurs stocks de pétrole pour combler le déficit. Si la production de l’OPEP reste stable, comme l’ont indiqué ses membres, les stocks diminueront de 3,3 millions de barils par jour, soit le chiffre le plus élevé depuis au moins 2007, selon Bloomberg.
Les prix du brut West Texas Intermediate ont grimpé de 2% à 89,05 dollars le baril après la publication des données de l’OPEP. Le brut Brent, la référence internationale, a augmenté de 1,7% à 92,18 dollars.
Le déséquilibre entre l’offre et la demande survient alors que l’Arabie saoudite, leader de facto de l’OPEP, a récemment étendu ses réductions de production. Pendant ce temps, la Russie étend ses limites sur les exportations de pétrole.
Bien que l’OPEP ait souvent justifié ses réductions de production comme un moyen de maintenir l’équilibre des marchés pétroliers, ses données montrent que ces réductions exercent une pression à la baisse sur les stocks mondiaux.
À titre d’exemple, les stocks commerciaux de brut parmi les membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques étaient inférieurs de 114 millions de barils à leur moyenne de 2015 à 2019.
Selon Bloomberg, l’Arabie saoudite pourrait avoir pour objectif de porter le prix du pétrole à 100 dollars le baril afin de financer des projets nationaux coûteux.