Les pétroliers sanctionnés reprennent le transport du pétrole russe, ce qui porte un coup aux efforts de l’Occident pour restreindre les flux de brut

Les pétroliers sanctionnés reprennent le transport du pétrole russe, ce qui porte un coup aux efforts de l'Occident pour restreindre les flux de brut
  • Selon les données de Bloomberg, la Russie utilise toujours des navires figurant sur la liste noire pour transporter son pétrole.
  • Le pays a chargé au moins 17 cargaisons de pétrole et de produits pétroliers sur des navires sanctionnés par l’Occident.
  • Vingt autres navires sanctionnés sont toujours immobilisés au large des côtes et des ports russes, a indiqué le média.

La Russie s’appuie de plus en plus sur les pétroliers qui ont été mis sur la liste noire de l’Occident, signe que Moscou trouve toujours des moyens de contourner les restrictions occidentales sur son commerce de pétrole.

Depuis avril, les ports russes ont chargé au moins 17 cargaisons de pétrole et de produits pétroliers sur des navires déjà restreints par l’Occident, selon les données de suivi des navires de Bloomberg.

Moscou semble avoir intensifié son recours aux navires sanctionnés au cours des derniers mois. Une douzaine de navires sanctionnés ont été signalés pour charger du brut et des produits bruts russes en août et septembre, contre un seul navire sanctionné enregistré en avril, a rapporté le média.

De nombreux pétroliers sanctionnés par la Russie étaient inactifs après avoir été soumis à des restrictions commerciales, mais certains semblent avoir opéré sous le radar et ont récemment commencé à apparaître sur les systèmes de suivi numérique, a rapporté Bloomberg.

Le Bratsk et le Belgorod, par exemple, deux navires sanctionnés par l’Occident, avaient disparu de la carte lors de leur premier voyage après avoir été sanctionnés. Mais tous deux ont réapparu ce mois-ci après avoir accosté et déchargé leur cargaison en Chine, a indiqué le média.

Selon le rapport, 20 autres pétroliers sanctionnés sont en attente près des côtes russes ou ancrés dans des ports russes.

Poutine a ouvertement balayé du revers de la main les sanctions occidentales sur le commerce du pétrole russe, qualifiant de « stupides » l’interdiction occidentale et le plafonnement du prix du brut à 60 dollars peu après la mise en œuvre de ces mesures. Mais même les banques centrales du pays ont admis que les sanctions nuisent à l’activité pétrolière russe, les revenus énergétiques de la Russie ayant chuté de près d’un quart l’an dernier.

La chute des prix du brut semble également avoir des répercussions sur le commerce pétrolier russe. Au cours de la première semaine de septembre, Moscou n’a retiré que 1,44 milliard de dollars de ses exportations de pétrole, soit le plus faible revenu de brut enregistré depuis janvier, selon un rapport précédent de Bloomberg.

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